Balade originale aujourd'hui : en Angleterre, à côté de Londres (voir cet article), un lieu magique, unique et enchanteur. Les studios Warnes Bros vous accueillent pour pénétrer dans les coulisses de la saga culte et découvrir "The Making of Harry Potter" !

Petite précision toutefois : pour apprécier cet endroit, il faut être fan de l'univers Harry Potter, avoir vu tous les films et repérer mille détails. Dans ce cas, vous retrouverez tout ici et vous serez véritablement bluffé !

Du placard sous l'escalier de Privet Drive à la forteresse de Poudlard, on voit tout ! Tout commence par un petit montage des meilleurs extraits des huit films qui se terminent par un petit mot de Hermione (Emma Watson), Ron (Rupert Grint) et Harry (Daniel Radcliffe). Ils disparaissent derrière la porte de la Grande Salle de Poudlard et là surprise, l'écran se lève et vous êtes devant la porte de la Grande Salle : c'est magique et l'émotion vous prend à la gorge. C'est vraiment ça la force de ce lieu, on est entraîné dans un univers qu'on connaît dans ces moindres détails et on est scotché quand même. L'ambiance est surprenante : tout le monde a le sourire coincé sur la figure, on se fait prendre en photo partout, quelqu'un passe devant vous à ce moment-là et il s'excuse instantanement d'un "Sorry", "Pardon" tout enjoué.

Vous verrez donc les lieux immanquables : après la Grande Salle, le dortoir et la salle commune de Gryffondor, le bureau de Dumbledore, la salle des Potions, le Terrier, la cabane de Hagrid, le Magicobus, le Chemin de Traverse... Tout est faux et hyper-réaliste en même temps grâce aux mannequins sans visage des personnages principaux, aux effets spéciaux qui font bouger les objets tout seul...

Un petit bémol : le superbe Ministère de la Magie est coincé dans un coin et on voit peu de choses à part l'Atrium et le bureau d'Ombrage.

Vous retrouverez aussi des éléments présents dans un seul film et vous aviez un peu oublié. Ainsi vous tombez en extase devant la sculpture de glace du bal de Noël du Tournoi des 3 sorciers (Coupe de feu), les pancartes du règlement intérieur (Ordre du Phoenix), la malle de Lupin (Prisonnier d'Azkaban)...

Tous les secrets techniques se révelent à vous : du maquillage (masques de Dobby ou des Gobelins) aux monstres fascinants (Buck, Aragog, les sombrals, les mandragores...).

Le final est grandiose : la maquette immense de Poudlard autour de laquelle on tourne pour voir les moindres détails et qui change complètement d'aspect selon la lumière du jour ou de la nuit ! C'est fantastique !

Vous en avez plein la yeux et plein les oreilles (la bande-originale est présente dans toutes les salles) lorsque vous arrivez dans la boutique de souvenirs où il y a tout ce que vous pouvez imaginez et que vous voulez immédiatement acheter : les habits, blasons, écharpes des différentes maisons, toutes les baguettes, des tasses, des bijoux, les horcruxes... Le rêve continue !

Un moment inoubliable !

Bienvenus en République Tchèque !

Nous avons passé un tout petit week-end dans la capitale de la Bohême et quel enchantement ! C'est une ville magnifique, baroque, colorée, rien à voir avec une ville française.

Nous avons commencé par un petit périple dans le quartier Mala Strana (dit le "Petit côté") c'est-à-dire la ville baroque avec ses églises magnifiques dans le plus pur baroque slave comme Notre-Dame-de-la-Victoire et surtout Saint-Nicolas (photo). Dès l'entrée, on est saisi par le décor surchargé d'or et de faux marbres en stuc de toutes les couleurs. On a la possibilité de monter sur la tribune et d'admirer la voûte (la plus grande voûte baroque d'Europe). Les rues sont bordées d'immeubles baroques (ou "pseudo" plus récents) dont le parti a été pris de restaurer les façades en meringues multicolores rose, jaune, verte etc. C'est vraiment original ! Pas loin, vous passez près du Sénat tchèque (un bâtiment parmi les autres) et vers les statues-mémorial des victimes du communisme (plusieurs hommes en métal dont les corps se dissolvent et disparaissent, métaphore saisissante).

Pour rejoindre la Vieille-Ville, il faut traverser l'emblématique Pont-Charles. Ce pont gothique porte le nom de l'Empereur germanique Charles IV (car Prague fut capitale de l'Empire, eh oui !), il est entouré de deux tours en pierre sombre et parsemé de camelots et autres peintres à touristes. Ambiance très sympa, un peu le "Montmartre tchèque".

Dans la Vieille-Ville, il faut voir la Place de la Vieille-Ville avec l'Hôtel de Ville de la Vieille-Ville et son horloge astronomique mais aussi la Maison Municipale style Art-nouveau. Beaucoup de bâtiments à Prague sont de ce style superbe du début du XXe siècle. Il faut aussi prendre le temps de parcourir le quartier juif avec ses multiples synagogues (Vieille-Nouvelle, Pinkas, Klaus et surtout la superbe Synagogue espagnole de style mauresque) ainsi que le fascinant Vieux cimetière où les stèles sont entassées les unes sur les autres, désordonnées, enchevêtrées. C'est un lieu hors du temps.

Enfin, il faut aller parcourir l'extraordinaire Quartier du Château qui vous fait de l'oeil sur sa colline depuis votre arrivée. Nous avons opté pour le "circuit court" car ce quartier est immense : c'est-à-dire la Cathédrale Saint-Guy (du plus pur gothique avec une voûte interminable), la Basilique Saint-Georges (romane avec un plafond plat charpenté), l'ancien Palais Royal (dont la voûte de la Salle Vladislav est l'un des plus beaux exemples de gothique flamboyant jamais vu) et enfin la Ruelle d'Or. Il s'agit d'une minuscule allée blottie le long du rempart contre lequel sont alignées de très jolies maisons de toutes les couleurs au format "poupée". A l'intérieur, on trouve de charmantes boutiques artisanales ou des reconstitutions d'intérieur d'autrefois. C'est vraiment très agréable.

Nous serions bien restés un peu plus mais notre séjour n'était que de deux jours. Toutefois, cette cité (et notre très sympathique guide du cru) nous a donné envie de revenir et de découvrir plus profondément une culture slave passionnante.

Ce n'est pas la plus belle ville du monde loin de là, mais c'est chez moi ! Alors ce qui va suivre n'est peut-être pas toujours très objectif, je m'en excuse par avance...

Ce qui frappe lorsqu'on arrive à Clermont-Ferrand, c'est le site. La ville est installée au pied des montagnes de la Chaîne des Puys et ce cadre la met nettement en valeur. A l'intérieur, c'est une ville aux charmes complexes. La pierre de Volvic, noire, volcanique peut rebuter. Les bâtiments semblent tristes, la ville froide. Or, le travail de cette pierre a donné quelques joyaux : la Cathédrale Notre-Dame au premier rang. Une cathédrale noire, quelle étrangeté ! A une époque où ses édifices se voulaient aériens, dentellés, noyés des couleurs des vitraux, celle-ci est à l'opposé. Au sommet de la colline, au centre de la ville, elle apparaît forte et élégante à la fois. La statue du pape Urbain II appelant à la croisade (photo) semble interpeller la cathédrale elle-même. L'Hôtel de Ville, l'Hôtel particulier de Chazerat ou la Fontaine d'Amboise font aussi la part belle à cette pierre. Plus ancienne, l'église Notre-Dame-du-Port est l'une des cinq églises romanes majeures d'Auvergne (avec Issoire, Orcival, Saint-Nectaire et Saint-Saturnin) avec son sublime chevet décomposé en multiples chapelles décorées de pierres noires et blanches. Enfin, sur la Place de Jaude, vous pourrez admirer le héros local : non ce n'est pas VGE mais bien Vercingétorix scuplté par Bartholdi en plein combat.

Un peu d'histoire, au départ Clermont-Ferrand n'était pas. Il y avait au Moyen-âge Clermont (ville de l'évêque) et Montferrand (ville ennemie tenue par le comte d'Auvergne, rien à voir pour l'instant avec le rugby). Louis XIV a décidé de les réunir mais sur place, on remarque encore la césure : la rue dite "entre-les-deux-villes" se retrouve au coeur des usines Michelin car l'industriel a occupé ce territoire laissé vide. Dans le quartier de Montferrand, on retrouve la pierre noire qui a servi pour la construction de l'église ou des riches hôtels particuliers de marchands. C'est là qu'il faut aller pour trouver le vrai charme médiéval de la ville.

Autour de Clermont, tant de choses.

Des châteaux d'abord : l'Auvergne était une terre de seigneurs et de luttes. Nous citerons le haut donjon de Tournoël, les murailles de Murol, le jardin suspendu de Busséol, la fortresse de Ravel, les ruines de Montmorin ou Mauzun, les façades roses de Pontgibaud...

Catégorie villes et villages de charme : le centre-ville de Billom (et sa richesse ecclésiastique visible à la Maison du Chapître), les rues escarpées de Thiers (et ses artisans couteliers : descendez voir les ateliers des émouleurs au bord de la rivière dans la Vallée des Rouets), le coeur de Riom (de l'église Saint-Amable à la Sainte-Chapelle) ainsi que les villages médiévaux de Montpeyroux, Besse ou Saint-Floret...

Et des paysages grandioses : la Chaîne des Puys, le Massif du Sancy, les Gorges de la Sioule...

Si vous trouvez que cet article est trop emphatique, vous avez peut-être raison mais dans le doute, venez quand même jeter un coup d'oeil !

Notre attachement à l'Auvergne est visible sur ce blog mais peut-être pas à la hauteur de ses paysages. C'est pourquoi nous avons décidé de rééquilibrer un peu nos commentaires en faveur de notre région d'origine...

En Haute-Auvergne d'abord. Si vous ne connaissez pas cette région, vous serez envoûtés par les paysages du Cantal. Le sommet du Puy Mary se dessine au loin escarpé au milieu des montagnes arrondies formées par des millénaires de volcanisme. Plus loin, le village de Salers possède le charme rude des localités perdues avec ses maisons en pierres sombres recouvertes de lauze. C'est devenu un village à touristes avec ses boutiques pseudo-artisanales mais la balade reste très agréable malgré tout, au milieu des vaches rouges... Point de grandes villes ici mais un détour par la cité épiscopale de Saint-Flour est intéressant : la ville haute et noire domine le paysage installée sur son plateau. Les ruelles sombres mais néanmoins charmantes vous emmène à la cathédrale basse et robuste tout en pierre volcanique noire elle aussi.

De là, glissez vers le Sud de la Corrèze : en vrac, on vous conseille l'église ronde de Saint-Bonnet-la-Rivière, le village prioral de Saint-Robert (au nord de Brive), l'abbaye romane d'Aubazine ou le bourg de Beaulieu-sur-Dordogne (et sa superbe église abbatiale). Las des églises ? Une balade alors dans le village de Turenne : vous montez avec courage dans les rues à pic jusqu'au donjon dominateur dont la pierre ocre réféchit au soleil. Tout à côté, le magnifique village de Collonges-la-Rouge : comme son nom l'indique, toutes les maisons sont construites en pierre rouge (photo). C'est superbe ! A voir surtout l'église, la halle, le château et toutes les façades rouges ornées de treilles tombantes sur la rue...

On peut remonter vers le Nord et passer quelques jours reposants en Creuse. C'est très... tranquille ! Mais les verts paysages ne manquent pas d'attraits : le Lac de Vassivières évidemment avec son Centre d'Art Contemporain (et ses spectacles incompréhensibles où le paysage est "l'acteur principal" !). Le site des Pierres Jaumâtres permet lui aussi une balade naturelle agréable autour des énormes pierres qui semblent tenir en équilibre.

Bref, une bouffée d'oxygène dans ses paysages simples mais beaux et ses villages de caractère.

Le Pays Basque nous avait beaucoup attirés lors du mariage d'un couple d'amis. Nous avons eu l'occasion d'y retourner quelques jours pour pousser un peu plus loin notre découverte. Nous étions basé à Saint-Jean-de-Luz. J'entends déjà les cris d'orfraie : le vrai Pays Basque c'est l'intérieur et non la côte, le terroir contre les touristes, la gâteau à la cerise contre celui à la crème... Loin de nous l'idée (et l'envie) de prendre part à un débat qui nous dépasse !

Ce qui rend le Pays Basque vraiment superbe (n'en déplaise à certains) c'est l'alliance entre la mer et la montagne : lorsque du port de Saint-Jean-de-Luz on aperçoit le sommet de la Rhune (photo), l'ensemble est magnifique.

Nous étions donc basés à Saint-Jean-de-Luz et nous en étions ravis. C'est une petite ville de pêcheurs transformée en station touristique plutôt charmante : les maisons du front de mer ou celle du port sont très jolies et surtout, l'église du mariage de Louis XIV avec une Marie-Thérèse à peine déchargée de son Espagne natale (balcons en bois sur trois niveaux, retable baroque du plus bel effet...). Dans la catégorie des villes balnéaires : il faut faire un tour à Biarritz. On est bien obligé de reconnaître qu'elle avait pas tort Eugénie de passer ici ses impériales vacances. Le front de mer, comme l'intérieur, possède le charmes des luxueuses villas XIXe. La mer est belle, la plage est bondée mais la balade est sympa.

Côté espagnol, la ville de San Sebastian est faite sur le même modèle : promenade en front de mer, beaux bâtiments autour avec en plus une citadelle médiévale sur le rocher qui surveille les allers et venus dans la baie. De tout là-haut, la vue est absoluement superbe entre ciel et mer, entre ville et rocher... Les rues du centre sont vivantes et chaleureuses remplies de bars à pintxas où l'on déguste des tapas grillées ou frites debout devant le comptoir. Le portail de l'église ultra-baroque de Santa Maria des Coro est à la hauteur des voûtes et des décors de l'intérieur : si on aime le baroque, là on n'est pas déçu (et si on n'aime pas, on est obligé de reconnaitre que c'est du beau travail !).

Dans les terres, les Pyrénées sont l'acteur principal du paysage, hauts, fiers, parfois rocheux mais toujours verts que ce soit dans le vignoble d'Irouléguy ou bien dans les rues de Saint-Jean-Pied-de-Port. Cette petite ville est d'emblée attachante car blottie dans d'immenses reliefs. Les maisons basques typiques, les pierres rosées des monuments et le collège dans l'enceinte de la citadelle en sont les curiosités principales. Les auberges de pélerins aussi : a-t-on jamais vu autant de sac à dos flanqués de coquilles saint-jacques ? On trouve même des guichets où l'on peut aller se faire tamponner la preuve de son effort car il serait vraiment désagréable, une fois rendu à Compostelle, que le bon Dieu, vous ayant lâché des yeux quelques heures, ne valide pas votre place en Carré Or pour le Paradis.

Une région pleine d'attraits très variés, où chacun trouve son compte et où nous retournerons avec grand plaisir !

Pour fêter l'alternance, nous avons saisi l'occasion d'aller visiter une région inconnue et par ailleurs patrie d'origine du Premier Ministre, Nantes et ses environs.

Dans notre périple, nous avons fait une petite pause à l'Abbaye de Fontevrault (à côté de Saumur). C'est un superbe ensemble en grande partie roman composé de l'abbatiale, les bâtiments conventuels, les jardins etc. Dans l'abbatiale, les voûtes en pierre blanche donnent au lieu une austérité mêlée de grandeur. Aliénor d'Aquitaine est là (ou du moins son gisant) en train de bouquiner avec son cher et tendre Henri II Plantagenêt (souvenez-vous, c'est grâce à elle que ce roi d'Angleterre se retrouve maître de tout l'Ouest de la France !) et avec leur fiston Richard Coeur de Lion. Comme toute église romane, la façade est sobre mais le chevet est magnifique. Lorsque vous pénétrez dans le cloître, vous découvrez une curiosité vraiment bien pensée : dans la cour, un circuit a été installé comme un grand Huit mais à pied d'où vous pouvez admirer en montant puis en descendant tous les détails des bâtiments. C'est amusant et intéressant à la fois. Enfin, ne manquez pas les cuisines les plus imposantes conservées dans un monastère : un système de huit feux allumés par quatre en fonction du sens du vent et un ensemble de conduits d'évacuation tout à fait ingénieux.

Ensuite, direction Nantes. Capitale des Ducs de Bretagne reléguée en Pays de la Loire, la ville a conservé la mémoire et le prestige de ces seigneurs et en particulier celui de la recordwoman des reines de France (deux fois grâce à ses deux maris) : Anne de Bretagne. Dans la cathédrale très blanche, on retrouve les gisants de ses parents et leur château (photo) a été restauré par la ville : il abrite le musée de la l'histoire de la ville de la traite négrière aux biscuiteries LU. C'est surtout une ville très active au niveau culturel : cet été, pour "le Voyage à Nantes", tout un tas d'oeuvres contemporaines sont installées dans les rues. Sur l'île, les machines imaginées par Jules Verne prennent vie : vous pouvez assister à la promenade enchanteresse de l'éléphant habité qui barrit, crache de l'eau, s'anime des pattes jusqu'au bout des cils, c'est fascinant !

Sur la côte de Loire-Atlantique, nous conseillons un passage dans la cité médiévale de Guérande : les maisons grises enserrées dans des remparts puissants donnent une impression rude d'imprenabilité. Il faut compléter cela par une virée dans les marais salants : nous les avons parcourus en voiture et nous avons parfaitement pu profiter de l'étendue, des couleurs... Si vous êtes plus station balnéaire, vous pouvez faire une escale à La Baule si vous préférez les fronts de mer en immeubles, ou bien à la Pointe de Saint-Gildas si votre truc c'est plutôt les petits endroits simples ou enfin à Pornic si vous appréciez les charmes d'un vieux port au pied d'un château rassurant... il y en a pour tous les goûts !

Ah ! La Seine-et-Marne ! Voilà un département dont on pense tout de suite : c'est plat, c'est moche, y'a que des bettraves... et c'est vrai !

Pas tout à fait quand même. Si les paysages sont globalement... essayons de trouver le mot juste : horribles, en revanche il y a quelques coins charmants et surtout des villes ou villages vraiment intéressants.

Du côté des paysages, il faut impérativement faire une balade en forêt de Fontainebleau. C'est une immense forêt bien préservée idéale pour les promenades en famille, les enfants se prendront pour des explorateurs en escaladant les rochers des Gorges d'Apremont qu'ils assimileront à des dos d'éléphant, des carapaces de tortues, des reliefs lunaires... Prévoyez un pique-nique sur les chaos, c'est idéal ! Evidemment, il est hors de question de ne pas passer faire un tour au Château de Fontainebleau. Modelé par François 1er, Louis XIV, Napoléon 1er puis Napoléon III, il garde les traces de toutes ses époques accumulées. Si la façade principale et son escalier en fer-à-cheval (tout comme la Grande Galerie) sont magnifiquement Renaissance, les ailes latérales sont rigoureusement classiques et le Musée Chinois de l'Impératrice typique de l'orientalisme du XIXe siècle. Le plan d'ensemble est incohérent ce qui fait que lorsqu'on se balade dans le parc (en accès libre), on voit le château toujours différent. N'oubliez pas d'aller jusqu'à la Cour Ovale sur l'arrière du château.

Autre ville incontournable, Provins. La ville haute est cernée par ses remparts et ses portes et elle mérite amplement son classement au Patrimoine mondial de l'UNESCO. L'itinéraire de base vous emmène dans la belle Grange aux dîmes (c'est obligé les mannequins poussiéreux..?), la Tour César (photo) qui domine de toute sa hauteur (lâchez les enfants dans le chemin de ronde, ils vont s'éclater), la collégiale Saint-Quiriace et surtout le parcours dans les souterrains angoissants à la lampe torche. Tout ça en flanant le long des boutiques pour acheter des bonbons à la rose, des savons à la rose, des roses etc.

Une autre petite ville charmante et qui nous tient particulièrement à coeur, c'est Brie-Comte-Robert. Le château du Comte Robert (de Brie), frère du roi Louis VII, témoigne de la puissance de ce fief. il a été ensuite douaire de la reine Jeanne d'Evreux (épouse de Charles IV, dernier des "rois maudits") puis arasé quelques siècles plus tard. Les douves sont toujours en eau ce qui permet une balade agréable. L'église Saint-Etienne tout comme l'Hôtel-Dieu complètent un patrimoine gothique riche.

Dans la catégorie "Château", je demande aussi celui de Blandy-les-Tours(il ne reste que "les Tours" mais quelles tours, elles sont cinq plus le donjon, fièrement dressées) à coupler avec la collégiale de Champeaux. Enfin, qu'on n'apprenne pas que vous avez été en Seine-et-Marne sans visiter le superbe château de Vaulx-le-Vicomte...

Si vous êtes en région parisienne, sortez un peu du périph', il y a plein de choses à voir pas très loin !

Enfin, un peu de nouveau dans nos balades et quelle nouveauté : premiers pas en pays britannique... Nous avons eu la chance de passer un petit week-end à Londinium où nous avons découvert en express les charmes "so chic" de la capitale anglaise.

Nous sommes arrivés par l'Eurostar (il faut reconnaître, ça fait quelquechose de s'imaginer sous la mer !) en gare de Saint-Pancras. L'avantage par rapport à l'avion, c'est que l'on est directement en plein Londres. En plus, cette gare est superbe : il faut prendre le temps d'en faire le tour. Notre voyage était partiellement organisé donc nous avons joué vraiment les touristes de base, mais pour un premier contact, c'est ce qu'il faut faire !

A conseiller donc en vrac : la cathédrale Saint-Paul, de style classique, très imposante ; Trafalgar Square (un petit coucou à Nelson, faut pas être rancunier) ; le Palais de Buckingham (pas très joli mais les gardes à bonnet d'ours, ça le fait, par contre, on n'a pas pu voir l'intérieur, Babeth était en vadrouille) Picadilly Circus (des écrans géants de pub partout, on est à New York, non ?) ; l'ancienne mairie de Londres (transformée en aquarium, y a-t-il une métaphore ..?) et la nouvelle (un immeuble ultra-moderne en forme de sphère aplatie, magnifique) etc. etc. etc.

Nous nous attarderons sur deux quartiers incontournables. Le premier est le quartier de la Tour de Londres. Face au Tower Bridge (petite anecdote : notre guide nous imaginait tellement nuls en anglais qu'elle traduisait tout, aussi parlait-elle du "Pont de la Tour ou des "Fêtes de jardin" de la Reine) ; face au Tower Bridge (XIXe s.) donc qui enjambe la Tamise, la Tour est un vaste ensemble fortifié comprenant plein de tours dont la Tour (au centre) qui ressemble à tout sauf à une tour ! Si vous avez du temps, vous pouvez visiter, c'est intéressant : quelques belles salles, des armures somptueuses, les joyaux de la couronne... Autrement, ça ressemble quand même à un grand décor en carton, quasi-intégralement reconstruit au XIXe siècle.

Deuxième quartier, fantastique celui-ci, c'est le quartier de Westminster. Sous la surveillance de Winston Churchill (photo) et d'autres grands personnages, vous trouvez rassemblés ici les trois plus beaux monuments de Londres. L'abbaye de Westminster bien sûr, chef d'oeuvre du gothique anglais (c'est pas du tout le même qu'ailleurs), immense ; le Parlement dont il ne reste qu'une toute partie, le Westminster Hall qui est d'origine (XIIIe siècle) car tout le reste a été détruit par un incendie mais la façade néo-gothique (XIXe siècle) est époustouflante de dentelles et de finesse et elle se termine par l'horloge mondialement connue de Big Ben dans le même style et d'une hauteur vertigineuse.

Tout ça a été très rapide et nous a donné envie de retourner au plus vite dans cette ville palpitante, à la fois historique et moderne, aux cabines téléphoniques et bus à impériale auxquels vous ne pouvez résister, aux conducteurs fous qui roulent du mauvais côté et ne sont jamais où vous les attendez...

Goodbye, see you soon and God save the Queen !

A quelques encâblures de Paris, la Champagne est une région mondialement connue pour son Champagne bien sûr. Soyons honnête, niveau paysage, c'est vraiment pas joli. En revanche, plusieurs villes très historiques sont des étapes marquantes du touriste entre la visite de deux caves ou "Maisons de Champagne".

La capitale de la région (n'en déplaise aux découpages administratifs post-révolutionnaires), c'est bien sûr Reims. La ville a peu d'intérêts c'est indéniable mais ces rares intérêts sont extraordinaires. La Cathédrale Notre-Dame, lieu du sacre des Rois de France, est un bijou d'art gothique. L'extérieur exprime la toute puissance de l'Eglise par la hauteur imposante de la façade et les décorations très travaillées comme celles du bestiaire. A l'entrée, vous êtes chaleureusement accueillis par l'ange souriant (photo) et à l'intérieur, la contre-façade, réhaussée par une superbe rosace, est un pur joyau. Les vitraux de Chagall remplacent avec panache ceux tombés lors des bombardements. Juste à côté, le Palais archiépiscopal du Tau renforce élégamment ce bastion du pouvoir religieux.

Pas très loin de Reims, on trouve la Montagne de Reims. L'appellation est pompeuse pour cette collinette mais c'est peut-être le seul paysage intéressant de la région. Des vignes sur les premières pentes puis, au sommet de ce mamelon, une forêt inopinée. A l'intérieur, vous pouvez vous baladez et découvrir les fameux "Faux de Verzy", ces arbres noueux et inquiétants dont les branches retombent sur le sol comme ensorcelés.

Ensuite, vous descendez à Troyes. Déjà, cela vous donnera l'occasion de faire plein de jeux de mots pourris dont je vous fais grâce ici et en plus, c'est une ville charmante. La Cathédrale n'a pas grand intérêt : Troyes n'était pas une ville religieuse mais une ville marchande. Il faut donc se promener dans les ruelles serrées du quartier médiéval des commerces comme celle "des Chats" où le temps semble s'être arrêté. Regardez les maisons à pans de bois calées les unes contre les autres pour éviter de tomber. Enfin, entrez dans l'église Sainte-Madeleine pour admirer son jubé de pierre gothique extraordinaire.

Pour finir, si vous sortez légèrement de la Champagne et que vous allez dans le sens de Sens (on ne peut pas se retenir sur tous les noms !), vous pourrez admirer la superbe Cathédrale Saint-Etienne et son Palais Synodal attenant. Ce sont là encore des joyaux du gothique à connaître.

Allez, Champagne ! (avec modération) et bonne balade.

L'Alsace à Noël c'est formidable. C'est formidable aussi en dehors de Noël me direz-vous, et vous aurez raison. Mais à Noël avec les décorations de Noël, la neige de Noël, les marchés de Noël... c'est vraiment magnifique.

En un week-end (on n'a pas chômé) nous avons eu un bref aperçu de ce qu'il faut voir. Nous avons commencé par Strasbourg évidemment. Le (ou plutôt les) marché (s) de Noël sont dispersés dans la ville. On y trouve essentiellement les mêmes choses que dans tous les autres marchés de Noël d'ailleurs mais avec quand même une saveur locale : kouglofs, bretzels, jus d'orange chaud au miel (un délice...), bonnets en forme de cigogne... Les petits chalets sont rassemblés Place Kléber (au pied de l'immense sapin), vers la Cathédrale et sur les places et rues alentours et surtout dans le quartier de la Petite France. Entre deux achats, profitez de la ville, elle est superbe. La Cathédrale rose surgit de nulle part au détour d'une rue, elle est fière et chaleureuse, dentellée et imposante. Si vous avez de la chance (et un peu de monnaie) vous pourrez admirer le mécanisme à automates de l'Horloge. Dans la Petite France, les maisons à colombages enchantent les ruelles, le blanc de la neige et celui des maisons se répondent. Flânez dans ces artères anachroniques, passez les ponts (faites une tour en bateau dans les écluses si vous êtes à la belle saison), vous ne serez pas déçus.

Tous les villages d'Alsace proposent leur propre marché de Noël : faites-en un ou deux. Notre choix s'est porté sur Riquewihr (photo), peut-être ce qui se fait de plus beau en village alsacien (à toute saison), le village est décoré, toute la rue principale vit au rythme des échopes, les couleurs vives des maisons vous réchauffent rien qu'à les regarder, puis sur Kaysersberg, où tous les magasins du village jouent le jeu dans une ambiance franchement sympathique.

Enfin, un petit tour par Colmar vaut vraiment le coup si vous n'en avez pas ras le bol des bougies parfumées, des bijoux faits main et autres exposants de miel. De toute façon, la ville est très jolie. Les maisons à colombages occupent là aussi plusieurs quartiers traversés par de petits canaux et il est très agréable de s'y promener en dégustant une gaufre au sucre ou en buvant un verre de vin chaud.

En bref, l'Alsace à Noël c'est très sympa mais prenez garde, c'est très froid. Allez visiter cette région si vous ne la connaissez pas, l'été ou l'hiver, vous ne serez pas déçus !